mercoledì 23 febbraio 2011

Brouillon auto

Quelles sont les causes des dents jaunes?

Avez-vous les dents perdu de leur éclat? la décoloration des dents est un problème commun dentaires qui agace les hommes et les femmes. Avant de penser à blanchir vos dents, vous devriez comprendre pourquoi les dents se sont décolorées ou jaune, en premier lieu.

1. Cigarettes - Si vous voulez un beau sourire, vous devriez éviter de fumer. Les cigarettes et cigares tache les dents et leur donner un aspect terne et sans attrait. Le tabac à chiquer peut aussi tacher les dents. Gardez à l'esprit que si vous cessez de fumer et d'obtenir vos dents blanchies, vous vous sentirez mieux dans votre peau et vos dents seront un look d'enfer.

2. Médecine - Certains médicaments en vente libre et les antibiotiques peuvent ternir les dents et leur donner un aspect jaune. Certains antihistaminiques aussi tacher les dents. Si vous prenez des médicaments, parlez-en à votre dentiste ou un médecin à ce sujet et savoir si cela affecte l'apparence de vos dents.

3. Génétique et le vieillissement - Comme les gens vieillissent, leurs dents perdent leur lustre et ils peuvent devenir de couleur jaune. Certaines personnes ont aussi un épais émail et des dents naturellement plus lumineux, de sorte que vous pouvez remercier votre mère et votre père pour votre sourire.

4. boissons Dark - Si vous voulez garder vos dents radieux, vous devriez éviter les boissons de couleur foncée comme le café et sodas. boit du vin rouge, la bière, et fruité peut aussi rendre les dents jaunes. Si vous devez boire ces boissons, vous devriez vous rincer la bouche avec de l'eau ou de bain de bouche après les avoir boire. Vous pouvez également protéger vos dents de devant en sirotant ces boissons avec une paille.
5. Des aliments - les aliments colorés peuvent aussi causer les dents pour obtenir jaune comme les cerises, les bleuets, sauce de soja, et les canneberges. Après avoir mangé ces aliments, vous devez vous brosser les dents avec un dentifrice de qualité.

6. Les mauvaises habitudes - Si vous ne prenez pas soin de votre santé bucco-dentaire, vos dents apparaissent en jaune et terne. Si vous voulez un sourire plus éclatant, assurez-vous brosser les dents après les repas, fil dentaire, et de consulter un dentiste deux fois par an pour les nettoyages dentaires professionnels. Si vous ne suivez pas ces conseils, la plaque s'accumule sur les dents et les dents se décolore. De bonnes habitudes d'hygiène bucco-dentaire vous aidera à prévenir les taches et réduire le risque de carie dentaire et d'autres problèmes.

7. Les prothèses dentaires - garnitures en argent et d'autres restaurations métalliques peuvent tacher les dents au fil du temps. Si vous craignez que votre garniture de se décolorer vos dents, vous devriez consulter un dentiste expérimenté.

Beaucoup de gens ne sont pas heureux avec leurs dents. Leurs dents ne peut pas en aussi bon que ils les aiment aussi. Ils peuvent sembler jaune, brun, gris ou même, qu'ils se sentent gênés quand ils sont autour des gens.
Si vos dents sont décolorées ou tachées, vous devriez consulter un dentiste qualifié. Votre dentiste vous développer un blanchiment des dents plan de traitement qui convient à vos besoins.

Quelles sont les causes des dents jaunes?

Avez-vous les dents perdu de leur éclat? la décoloration des dents est un problème commun dentaires qui agace les hommes et les femmes. Avant de penser à blanchir vos dents, vous devriez comprendre pourquoi les dents se sont décolorées ou jaune, en premier lieu.

1. Cigarettes - Si vous voulez un beau sourire, vous devriez éviter de fumer. Les cigarettes et cigares tache les dents et leur donner un aspect terne et sans attrait. Le tabac à chiquer peut aussi tacher les dents. Gardez à l'esprit que si vous cessez de fumer et d'obtenir vos dents blanchies, vous vous sentirez mieux dans votre peau et vos dents seront un look d'enfer.

2. Médecine - Certains médicaments en vente libre et les antibiotiques peuvent ternir les dents et leur donner un aspect jaune. Certains antihistaminiques aussi tacher les dents. Si vous prenez des médicaments, parlez-en à votre dentiste ou un médecin à ce sujet et savoir si cela affecte l'apparence de vos dents.

3. Génétique et le vieillissement - Comme les gens vieillissent, leurs dents perdent leur lustre et ils peuvent devenir de couleur jaune. Certaines personnes ont aussi un épais émail et des dents naturellement plus lumineux, de sorte que vous pouvez remercier votre mère et votre père pour votre sourire.

4. boissons Dark - Si vous voulez garder vos dents radieux, vous devriez éviter les boissons de couleur foncée comme le café et sodas. boit du vin rouge, la bière, et fruité peut aussi rendre les dents jaunes. Si vous devez boire ces boissons, vous devriez vous rincer la bouche avec de l'eau ou de bain de bouche après les avoir boire. Vous pouvez également protéger vos dents de devant en sirotant ces boissons avec une paille.
5. Des aliments - les aliments colorés peuvent aussi causer les dents pour obtenir jaune comme les cerises, les bleuets, sauce de soja, et les canneberges. Après avoir mangé ces aliments, vous devez vous brosser les dents avec un dentifrice de qualité.

6. Les mauvaises habitudes - Si vous ne prenez pas soin de votre santé bucco-dentaire, vos dents apparaissent en jaune et terne. Si vous voulez un sourire plus éclatant, assurez-vous brosser les dents après les repas, fil dentaire, et de consulter un dentiste deux fois par an pour les nettoyages dentaires professionnels. Si vous ne suivez pas ces conseils, la plaque s'accumule sur les dents et les dents se décolore. De bonnes habitudes d'hygiène bucco-dentaire vous aidera à prévenir les taches et réduire le risque de carie dentaire et d'autres problèmes.

7. Les prothèses dentaires - garnitures en argent et d'autres restaurations métalliques peuvent tacher les dents au fil du temps. Si vous craignez que votre garniture de se décolorer vos dents, vous devriez consulter un dentiste expérimenté.

Beaucoup de gens ne sont pas heureux avec leurs dents. Leurs dents ne peut pas en aussi bon que ils les aiment aussi. Ils peuvent sembler jaune, brun, gris ou même, qu'ils se sentent gênés quand ils sont autour des gens.
Si vos dents sont décolorées ou tachées, vous devriez consulter un dentiste qualifié. Votre dentiste vous développer un blanchiment des dents plan de traitement qui convient à vos besoins.

Origine de la dent: odontodes

Cette recherche utilise l'homologie de connaître l'origine de la dent dans le contexte de l'évolution. L'
 dents et des denticules dermiques externes ou de l'oropharynx sont des structures qui partagent une
 caractère morphohistogénique appelé odontodes.Ces diverses structures de l’exosquelette résultent des
interactions entre l’épithélium et l’ectomésenchyme. Celles-ci sont homologues mais ont un
développement propre et dès lors apparaissent comme divers modules du squelette dermique. Les
conodontes forment les plus anciens odontodes qui, il y a 520 millions d’années, sont les premiers
témoignages des craniates. Ces denticules de l’oropharynx se situent de ce fait à l’origine du squelette
minéralisé. Les groupes vertébrés suivants ont un exosquelette dermique beaucoup plus évolué. La
complexité vient de la diversité des éléments assemblés aux odontodes. Les dents, qui apparaissent il y a
environ 400 millions d’années, ont une pluralité luxuriante qui résulte de la capacité qu’a la lame
dentaire d’établir des séries de lignées spécifiques. Ce processus caractéristique de la dent véritable est
issu du mécanisme de remplacement des denticules de l’oropharynx.

Chercher l’origine de la dent, c’est une façon d’apprendre
comment construire une dent en observant la nature. Trouver
sa première manifestation et éclaircir les causes de ce début,
c’est de plus reconnaître la succession des étapes qui ont formé
nos ancêtres à travers un legs génétique qui, dans le cas d’un
nouvel organe, peut être appelé une mutation fondatrice. Ce
qui représente un intérêt nouveau à une époque où la médecine
s’engage à remplacer certains organes et intègre les tissus
dentaires aux programmes de recherche qui serviront la méde-
cine de demain [1, 2]
.
L’histoire de la dent débute avec des animaux dotés d’une
organisation de « poisson » et pourvus d’un squelette externe
minéralisé. Les plus archaïques sont dépourvus de mâchoires et
de dents, mais ils peuvent être reconnus par un squelette fait
d’épaisses écailles ou par des denticules qui se sont fossilisés (les conodontes). Ces denticules sont comparables aux écailles
placoïdes que possèdent de nos jours certains poissons au
squelette interne cartilagineux.
Dents, conodontes et écailles placoïdes sont des organes dits
« homologues » ; c’est-à-dire que leurs caractères constitutifs ont
la même origine bien que la forme et la fonction soient
différentes. D’où « l’idée que les dents sont des organes indé-
pendants qui peuvent se former ailleurs que dans nos mâchoires
et qu’elles dérivent de la couverture squelettique, faite de
plaques juxtaposées, qui recouvrait le corps de nos lointains
ancêtres » [3]
.
L’objectif de cet article est donc d’explorer les potentialités
offertes par le matériel de recherche que constituent les struc-
tures minéralisées externes des premiers vertébrés, qui ont en
effet de nombreux points communs avec la dent, à l’aide des
homologies afin de faire ressortir le sens des nouveautés
successives qui concernent notre compréhension de la genèse
de la dent actuelle. Il ne s’agit pas d’utiliser ces étapes pour
construire un arbre phylogénétique à l’aide de groupes hiérar-
chiques, mais d’examiner les structures biologiques. Reconnaître
le rôle du développement dans le contexte de l’évolution
devient alors un outil de recherche dont les résultats concernent
ce que l’on nomme l’odontogenèse évolutive.

■ Nos lointains ancêtres
Les restes des animaux disparus au cours des temps géologi-
ques sont découverts dans les roches des terrains sédimentaires.
Il s’agit de tissus minéralisés partiellement préservés de la
destruction comme les coquilles ou carapaces pour les inverté-
brés, de squelettes et de dents pour les vertébrés. Les plus
anciens intéressent la période des premières phases de diversifi-
cation des vertébrés, qui va de -550 à -230 millions d’années
(Ma), que l’on nomme « ère primaire ».

Squelette dermique des vertébrés
sans mâchoires
Si la plupart des premiers vertébrés possédaient déjà, à cette
époque, un squelette interne cartilagineux, celui-ci n’était pas
calcifié car il ne nous est pas parvenu. Seule la couverture
squelettique externe minéralisée, qui recouvrait alors certains
poissons, est connue à travers des fragments dont les plus
anciens ont environ -510 Ma. Ces témoins sont très divers, on
les regroupe pour cela sous le nom d’« ostracordermes » (grec :
ostrakon, coquille ; derma, peau). Le simple examen de surface au
microscope permet de reconnaître chez les plus primitifs une
organisation faite de tubercules (éminences) et d’un système
d’orifices (Fig. 1). La Figure 2 montre que le plus souvent, cet
exosquelette est constitué de l’accumulation d’organes appelés
odontodes, de canaux et d’orifices [4]
.
Certains ostracodermes, les hétéro-ostracés, possèdent à
l’avant de la bouche des denticules (série de petites saillies très
dures en forme de dents pointues) orientés vers l’avant qui
devaient faciliter la filtration mais aussi, d’après leur disposition,
empêcher l’animal d’agripper quoi que ce soit [5]
. On observe
chez les thélodontes, à -425 Ma, des denticules dans l’oropha-
rynx qui ont pour fonction d’améliorer le courant de l’eau [6]
.
Nous verrons qu’à ce stade (cf. infra), les denticules dermiques
externes et les denticules de l’oropharynx sont sous le contrôle
de développements distincts et que les denticules de l’oropha-
rynx appartiennent pleinement aux familles dentaires [7]
.
L’acquisition de cette innovation liée au perfectionnement
des capacités pour faire circuler l’eau à l’intérieur de la bouche
a eu des conséquences considérables pour les vertébrés :
dorénavant, les gènes dentaires de spécialisation cellulaire, les
gènes de répartition spatiale et les gènes de différenciation
morphologique, tels que Sperber [8]
les a présentés, contrôlent
en cascade la formation et la constitution d’un véritable
système dentaire dont la fonction est de faciliter l’absorption
d’oxygène (Fig. 3).

Conodontes
Ces vertébrés n’ont tout d’abord été connus que par un
squelette dermique buccal minéralisé composé de l’assemblage
de petits cônes dont la hauteur varie de 0,05à1mm (d’où leur
nom et celui de l’animal). Nous ne savons que ces cônes,
répertoriés depuis 1856, sont faits de dentine, de tissus voisins
de l’émail, d’os et de cartilage, sans toutefois rassembler
nécessairement l’ensemble de ces éléments, que depuis 1992 [9-
11]
. Leur première fonction concernait la mécanique des fluides
chez des poissons dépourvus de mâchoires. Une fois organisés,
ils sont devenus les éléments d’un système manducateur
(Fig. 4) ; ceci grâce à la diversification évolutive de ces cônes qui
a probablement débuté il y a plus de 520 Ma pour se poursuivre
jusqu’à –200 Ma. Le stade de prédateur a été atteint lorsque les
denticules, assemblés en éléments de mors articulés, ont fourni
des tenailles [12]
. Les conodontes seraient devenus par ce moyen
de féroces prédateurs [13]

Naissance des dents chez les vertébrés à
mâchoires
Les premiers poissons pourvus de mâchoires sont des placo-
dermes. La grande variété des espèces de cette classe de verté-
brés a permis d’examiner comment se sont mises en place les
mâchoires et les dents au cours des temps [14]
. Le corps des
placodermes était protégé par des plaques osseuses pourvues de
denticules. D’autres denticules répartis en rangées étaient
présents sur une lame postbranchiale du squelette viscéral. Les
denticules ayant dans l’oropharynx la fonction de canaliser
l’eau, on a supposé que la première fonction de la mâchoire
aurait pu être de participer également à cette fonction en
augmentant l’efficacité à tirer de l’oxygène de l’eau. En effet, la
fermeture de la bouche lors de l’élévation de la mandibule crée
une plus forte pression interne, ce qui favorise l’expulsion de
l’eau par les fentes branchiales [15]
. L’origine des mâchoires
serait donc liée à l’action des denticules en bouche.
Il faut attendre les espèces tardives pour que les mâchoires
des placodermes soient pourvues de dents. Il s’agit alors
d’organes hautement différenciés puisque leur mode de rempla-
cement sert à l’ajustement de la mécanique des mâchoires. Le
germe, qui se trouve sous la dent à remplacer, se forme au
niveau d’une lame dentaire [16]
.
Plus tardivement, d’autres classes voisines de poissons ont
développé de véritables dents, notamment les chondrichthyens
(Fig. 5), qui partagent avec leurs cousins les placodermes un très
grand nombre de gènes. De ce fait, il n’est donc pas étonnant
que, subissant des contraintes comparables, ils aient acquis des
organes semblables à partir d’un même modèle. Notons que les
premiers poissons à se doter de mâchoires, comme les placoder-
mes, sont aussi ceux qui ont eu les premiers un cou mobile
pourvu d’un système musculaire qui relie la tête aux épaules.
Cet échafaudage s’est trouvé impliqué dans le mécanisme
d’ouverture de la mandibule. Ces poissons possédaient égale-
ment une lame postbranchiale couverte de rangées ordonnées
de denticules dermiques externes par leur genèse à partir d’une
lame dentaire (Fig. 6). Cette évolution du processus embryolo-
gique détermine l’origine de la dent, la lame ayant la fonction d’une véritable filière. L’organisation du développement d’un
système dentaire grâce à une lame dentaire semble donc
cooptée de celle des denticules de l’oropharynx [7, 17, 18]
.
Structure et processus évolutif
La notion de caractère homologue se trouve au centre de la
recherche concernant le processus évolutif des organes. Les
résultats que nous présentons, dans la deuxième partie de cet
exposé, concernent les trois principaux critères de l’homologie
qui sont indépendants de toute classification phylogénique.
• La position. La détermination de la probable homologie peut
se faire par la disposition relative des structures. On a
reconnu de cette façon un certain nombre d’homologies
concernant les os qui composent le crâne.
• La structure. Des organes similaires peuvent être homologues
mais de position différente s’ils partagent de nombreuses
caractéristiques de composition.
• La transition. Des structures différentes, dans des positions
également différentes, peuvent être homologues s’il est
possible de reconnaître les formes de transition. Ce sont ces
formes de transition qui sont homologues par des critères de
position et/ou de structure. Celles-ci peuvent être reconnues
dans les stades de l’ontogenèse ou de la taxonomie
intermédiaire.
C’est de cette façon qu’a été établie l’homologie entre les
osselets de l’oreille des mammifères et les os de l’articulation
primitive de la mâchoire des reptiles.

“ À retenir
Le mot homologue est utilisé dans de nombreuses
disciplines scientifiques. En biologie, la notion
d’homologie n’a cessé d’évoluer, cependant le concept
développé en anatomie est celui qui imprègne l’idée
d’évolution et de descendance. C’est en effet l’un des
fondements de la systématique phylogénétique. Son essor
en biologie du développement est important car la
machinerie moléculaire qui dirige le développement est
remarquablement conservée dans les différents phylums.
Le principe consiste à comparer entre les organismes,
ayant évolué différemment, le mode d’action des gènes
lors du développement (évo-dévo en abrégé).

■ Odontogenèse évolutive
Pour comprendre l’origine de la dent, il faut avoir en
mémoire les différents niveaux de structuration du système
dentaire qui correspondent à une échelle de stades évolutifs. La
dent, comme toutes les structures biologiques, possède une
micro- et macrostructure qui résulte à la fois des demandes
fonctionnelles qui se sont succédé au cours de la diversification
phylogénique, et aussi de l’évolution du processus embryologi-
que d’espèce en espèce. Il est donc nécessaire d’examiner le
développement de la dent dans son contexte évolutif. Les
caractères concernés constituent l’objet de l’odontologie
évolutive [19]
.
Morphogenèse de la dent
Les cellules s’ordonnent, au cours du développement, en vue
d’une action coordonnée et les mêmes organes se forment à
partir des mêmes feuillets. De cette façon, les dents se font à
partir de l’interaction entre les cellules ectodermiques de
l’épithélium oral et les cellules mésenchymateuses du derme
sous-jacent modifiées par l’arrivée de cellules ectodermiques
détachées des crêtes neurales.
Les dents débutent leur formation au niveau des arcades
dentaires 40 jours après le début de la phase embryonnaire alors
que la tête prend forme (Fig. 7). L’épithélium s’épaissit, donne
une ébauche ectoblastique et l’activité génique des cellules émet
des signaux à l’ectomésenchyme sous-jacent. Alors que l’épithé-
lium forme une lame qui s’enfonce, l’ectomésenchyme émet ses
propres signaux et se condense autour de la protubérance qui
prend la forme d’un bourgeon. À la 9e
semaine, le bourgeon
entoure la masse en croissance des cellules ectomésenchyma-
teuses de façon à produire une cupule. Un module directeur
organise alors les signaux pour toutes les cellules. Cette struc-
ture transitoire fournit des cellules au réticulum qui sépare
l’épithélium adamantin interne de l’épithélium adamantin
externe. L’épithélium adamantin externe prolonge la lame dentaire ; c’est au point d’union que se développera le germe de
la dent de remplacement. La croissance se poursuit pour former
l’organe de l’émail à la 14e
semaine. Durant ce stade de la
cloche, les cuspides se constituent par plissement de l’épithé-
lium adamantin interne et croissance différentielle.
Chaque germe est, durant son développement, contenu à
l’intérieur d’un follicule fibreux d’origine mésenchymateuse. Ces
sacs sont unis par des bandes fibreuses tout au long des
mâchoires, suggérant que la gaine fibreuse sert à maintenir
l’espacement correct des dents. Le sac participe à la formation

“ À retenir
Il existe, en odontologie, un mode de connaissance
analogique couvert par une odontologie fonctionnelle qui
s’efforce de résoudre ce qui concerne l’identité
fonctionnelle et offre ainsi quelque ressemblance avec les
sciences physiques et chimiques qui présentent des
méthodes d’interprétation analogique de découverte, et
offre une intelligibilité en vertu de la conception
cartésienne de la connaissance qui s’applique à la
« maintenance » selon le terme anglo-saxon. Le système
dentaire est considéré analogiquement comme une
machine pour être objet de science.
L’autre domaine traite des causes évolutives, c’est
l’odontologie évolutive qui recherche les programmes
génétiques et leurs modifications qui peuvent construire
une nouvelle forme corporelle au cours de l’histoire. Sa
méthode essentielle est l’observation avec recherche
d’homologies jointe à l’expérimentation quand elle est
possible avec présupposition ontologique relative à la
nature de ce qui entre en activité dans le système dentaire.

du desmodonte qui maintient la dent à l’os alvéolaire. De cette
façon,6à12 mois après la naissance, la première dent fait
éruption dans la bouche.
Induction
L’embryon se différencie en une mosaïque de champs mor-
phogénétiques. À l’intérieur de ce gradient principal se dévelop-
pent des gradients secondaires. Ainsi, au gradient qui donne des
vertèbres s’ajoute une variation entre les vertèbres successives.
Une telle série est dite « méristique » (grec : meristos, partagé). La
denture est également une série méristique dans laquelle chaque
dent est construite sur un plan commun : couronne, chambre
pulpaire, racine. À l’intérieur de ce champ morphologique
continu, il y a des champs de type : incisive, canine, molaire.
Nous avons vu que l’induction régionale de l’ectomésen-
chyme a une origine qui remonte au moins à -510 Ma et qu’elle
résulte de la migration de cellules des crêtes neurales. Puis cette
induction avait un potentiel squelettogénique et odontogénique
du fait de la divergence des lignées qui conduit d’une part aux
denticules dermiques externes et d’autre part aux denticules de
l’oropharynx.
On reconnaît aux denticules de l’oropharynx les capacités
d’initiation sérielle et de remplacement successif selon un mode
contrôlé à partir de la lame dentaire.
L’établissement d’une morphogenèse de ce type chez les
poissons fossiles a été déduit de ce qui est observé chez le
requin actuel. La vitesse de remplacement, c’est-à-dire les
générations dentaires successives, fait partie du processus
général de la croissance du requin. Ce processus préétabli est
spécifique et indépendant des besoins, si bien qu’une perte
dentaire accidentelle ne précipite pas le remplacement. Moya
Smith et Brian Hall ont proposé, en 1993 [20]
, un schéma
comparé de la disposition relative des générations de denticules
dermiques externes et de denticules de l’oropharynx à partir de
ces observations (Fig. 6). Le mécanisme de régulation molécu-
laire qui opère chez le requin et contrôle la forme et la dimen-
sion des éléments régénérés aboutit chez l’individu à un
processus évolutif selon lequel les dents deviennent plus
fonctionnelles à la suite de plusieurs remplacements. L’ontogé-
nie programme donc une compétence dentaire fonctionnelle
qui s’établit progressivement pour aboutir, à travers un enchaî-
nement que nous nommons filière dentaire, à une hétérodontie
de la denture. Le module directeur que nous avons fait figurer
au stade de la cupule (Fig. 7) possède donc cette capacité
autonome de régulation.
Odontode
La structure de base du denticule a été nommée l’odontode.
Il s’agit d’une unité morphohistogénique commune aux dents,
denticules dermiques externes et de l’oropharynx et par consé-
quent propre au squelette dermique [7]
.
En 1967, Orvig [21]
a défini l’odontode comme l’organe
constitué de tissu dentinaire recouvert, dans la plupart des cas,
de substance énaméloïde et qui se développe à partir d’une
papille couverte de cellules épithéliales. Moya Smith et Brian
Hall, en 1990, proposent un modèle de l’odontode à partir de
données embryologiques concernant l’os dermique et les
dents [22]
; cette double capacité, ostéogénique et odontogéni-
que, venant de l’action des cellules des crêtes neurales dans
l’organisation composée par les interactions entre l’épithélium
et le mésenchyme chez les vertébrés.
Ainsi, la structure du squelette dermique faite de tissu
dentinaire, d’une couverture hyperminéralisée d’émail ou
d’énaméloïde, et d’une assise osseuse (cellulaire ou acellulaire)
qui sert de tissu d’attache, constitue l’odontode pleinement
réalisé qui se présente aussi sous des formes moins abouties [4,
23]
(Fig. 6).
Les odontodes peuvent donc :
• être pourvus d’une base osseuse fixée à de l’os endochondral ;
• être indépendants ;
• ou être fixés à de l’os dermique.
Moya Smith suppose que ces différentes formes sont le
résultat de modifications évolutives de la durée et de l’impor-
tance relative du développement de l’émail et de la dentine [22]
.
Ainsi s’explique, à travers l’unité fondamentale de l’odontode,
la complexité du squelette dermique des espèces fossiles et
actuelles. Ceci jusque dans les plus petits détails comme par
exemple le fait que certains rongeurs et primates ont de nos
jours la face linguale des incisives inférieures qui peut être
dépourvue d’émail afin de répondre à une spécialisation
alimentaire [24]
.
Module du squelette dermique
L’odontode est un composant du squelette dermique présent
dans l’armure de plaques osseuses, les écailles, les nageoires
charnues de certains poissons, les conodontes et les dents.
Toutes ces structures ont pour origine les interactions épithélio-
mésenchymateuses qui produisent de l’os, de la dentine, de
l’émail, de l’énaméloïde et d’autres tissus matriciels du squelette.
Les diverses combinaisons dites « homologues » résultent des
possibilités de varier le programme de développement à l’origine
des tissus minéralisés des vertébrés [22]
. Ainsi, certains os
dermiques (frontal, pariétal, clavicule) qui, chez les poissons,
sont pourvus de dentine et d’émail/énaméloïde, ont perdu ces
éléments chez les mammifères. Cette réduction des éléments est
un phénomène général que l’on observe dans les lignées
évolutives mais cette dérive s’est effectuée de manière indépen-
dante et inconstante. La perte d’une partie de la carapace
osseuse recouvrant le corps des ostracodermes correspond, pour
la plupart des vertébrés, à la restriction de la double capacité
squelettique et odontogénique à la seule région céphalique.
La condition actuelle qui pourrait le mieux représenter la
condition ancestrale initiée par l’odontode est celle du squelette
des polyptérides (poissons osseux actinoptérygiens des eaux
douces d’Afrique), au niveau des rayons dorsaux des pinnu-
lés [21, 25]
. On observe alors des formations d’odontocomple-
xes [21]
, composés d’unités superposées d’odontodes et de
structures en couches (Fig. 8). Ces odontocomplexes sont
également présents chez le coelacanthe (sarcoptérygien) et les
Lépisostées (actinoptérygiens). L’évolution de ces odontocom-
plexes a produit une diversification qui permet d’établir un
cladogramme (Fig. 9).
Une autre façon d’être de l’odontode est de se présenter sous
une forme isolée. C’est le cas le plus souvent chez les
ostéichthyens, notamment chez les poissons-chats à armure
(siluriformes) comme les Xiphioïdes et des Denticipitides.
Ceux-ci possèdent des structures aux formes ancestrales ou très
modifiées, ce qui permet d’établir un cladogramme général
(Fig. 10). En effet, l’examen de la protection osseuse dermique
à tubercules d’Anatolepis, qui est apparue approximativement
en même temps que les plus anciens conodontes, montre que
les plaques de type hétérostracé étaient déjà très spécialisées
bien qu’elles concernent des poissons qui sont encore dépour-
vus de mâchoires [26]
.
Le denticep, un poisson osseux actuel (téléostéen), qui vit
dans les rivières côtières du Nigeria et du Cameroun, possède
des denticules externes et également un oropharynx pourvu
d’odontodes longues et pointues. Les denticules externes sont
isolés ou groupés en rangées. La dentine a une pointe couverte
d’énaméloïde, une cavité pulpaire et un ligament qui la rattache
à un support osseux circulaire. La dentine primaire déposée lors
de la formation du denticule est couverte de dentine circum-
pulpaire (Fig. 11). Les odontodes de l’oropharynx du denticep
présentent la même organisation mais le remodelage de l’os est
si actif que celui-ci est truffé de pédicelles partiellement
résorbés, une condition que l’on trouve dans les formes
ancestrales [25]
.
Histologie et mode de développement
Les odontodes sont des structures dont l’histogenèse a permis
à Moya Smith et Michael Coates de montrer comment le
changement de mode de sécrétion des cellules issues de l’épi-
thélium et du mésenchyme peut produire différents tissus par
simples modifications évolutives de la durée et du taux relatif premiers conodontes a pu précéder l’énaméloïde des autres
premiers poissons. La différence vient de ce que l’émail est
entièrement d’origine épithéliale alors que l’énaméloïde résulte
de l’activité combinée de l’épithélium et du mésenchyme. Ces
modes de formation sont déduits de l’examen des lignes
d’apposition et de la disposition des cristaux qui forment les
protoprismes et les prismes (Fig. 12). L’émail est sécrété à
l’interface mésenchyme–épithélium, avec un départ sur la lame
basale et une croissance centrifuge. Alors les cellules épithéliales
n’ont plus de contact avec le mésenchyme de la papille dentaire
car la dentine est déjà formée, les odontoblastes étant différen-
ciés avant les améloblastes. Le produit de sécrétion des amélo-
blastes se dépose sur une dentine déjà minéralisée et s’éloigne
de la jonction émail-dentine. Les couches successives de
sécrétion d’émail accroissent ainsi l’épaisseur de l’émail et aussi
la hauteur de la couronne. Moya Smith a montré que la
particularité de l’énaméline, protéine de l’émail, était de déposer
les cristaux alors que l’amélogénine contrôle leur croissance et
leur disposition [27]
.
L’énaméloïde, au contraire de l’émail, peut être sécrété à la
fois par les odontoblastes (cellules du mésenchyme) et les améloblastes (cellules épithéliales) dans l’espace à la jonction du
mésenchyme et de l’épithélium. Les améloblastes produisent
sous et à travers la lame basale et leur produit se mélange avec
celui des odontoblastes. La croissance de l’énaméloïde se fait
alors dans deux directions opposées et la minéralisation ne se
produit que lorsque toute l’épaisseur voulue a été déposée. La
prédentine débute sa formation en même temps que la minéra-
lisation de l’énaméloïde et de ce fait, il se produit un mélange
qui explique que l’énaméloïde contient des tubules de
l’odontoblaste.
Ainsi, les améloblastes et les odontoblastes sont compagnons
les uns des autres mais ne fusionnent pas, seuls les produits
élaborés (émail et dentine) peuvent se mêler ou rester côte à
côte. Il existe de même une flexibilité du mésenchyme activé
par les cellules des crêtes neurales lorsqu’il se condense sous
forme de nodule. Ce dernier peut être préodontogénique,
préostéogénique ou préchondrogénique. L’indépendance de ces
populations cellulaires dans la manière de se combiner permet
la formation des denticules et des dents, avec de l’os basal ou
du cartilage. L’association localisée des tissus dermiques, de l’os
dermique et (ou) du cartilage viscéral induit des attaches
différentes qui peuvent être constituées de fibres, de tissu
connectif dense, d’ankylose à os périchondral ou dermique.
Sans os dermique (chez les chondrichthyens), la proximité des
germes dentaires au cours du développement permet la fusion
de l’os basal des différents germes en un os commun [7]
. Une
divergence à partir de modes différents de développement des
cellules mésenchymateuses induites par les cellules des crêtes
neurales est à l’origine :
• des denticules dermiques, sans chondrogenèse et avec ou sans
os dermique ;
• ou des denticules de l’oropharynx, avec assise cartilagineuse
seule ou avec l’addition d’os dermique.
La structure de l’odontode, répétée comme un motif plus ou
moins développé et pouvant être modifié, a été à l’origine de
l’armure osseuse qui protégeait les anciens poissons appelés
ostracodermes et placodermes.
Au contraire de ce qui se produit pour les denticules dermi-
ques externes, les denticules de l’oropharynx se présentent sous
forme de série méristique avec un remplacement des denticules
contrôlé par la lame denticulaire ; ce fait est le caractère qui
différencie la dentition (action de formation et d’éruption des
dents, ce que nous nommons le système dentaire). La faculté de
se répliquer en un même lieu précis où l’élément se trouve
intégré à une mécanique (de l’eau ou des aliments) permet un ajustement (par exemple dans la complexité des détails mor-
phologiques) grâce à la possibilité de transmettre des messages
aux générations futures.
Cette suite de constatations conduit à donner la définition
suivante : l’odontode est une structure issue de la migration de
cellules des crêtes neurales dont le développement peut être,
d’une part à l’origine des denticules dermiques et d’autre part,
au cas où s’installe une lame dentaire, à l’origine des denticules
de l’oropharynx ou de dents véritables.
■ Conclusion
Ainsi, l’étude de l’origine de la dent montre comment il est
possible de jeter un autre regard sur la construction du squelette
et des dents lors des premières étapes des vertébrés. On
connaissait les similitudes de développement embryologique et
de constitution des dents et des écailles placoïdes des poissons
cartilagineux actuels. Du fait que ces derniers étaient admis
comme « primitifs » comparés aux poissons osseux, on avait
considéré les denticules dermiques du squelette externe des
premiers poissons comme étant d’une façon ou d’une autre à
l’origine de la dent. Cette référence paléontologique avait servi
à définir la dent comme une phanère dermoépidermique de la
muqueuse apparue indépendamment des mâchoires [28]
. Cepen-
dant, les squelettes dermiques externes de protection les plus
anciens que l’on connaisse se présentent sous des formes qui
paraissent trop spécialisées pour avoir pu être à l’origine d’un
nouvel organe comme la dent.
Récemment, un scénario proposé par Gans et Northcutt [29]
concernant la condition première des vertébrés (alors sous
forme de simples crâniates) a modifié le cours des recherches sur
l’origine de la dent en supposant que l’acquis évolutif décisif
dans la conquête du milieu aquatique avait été tout d’abord
l’amélioration des échanges respiratoires [30]
. Si bien que les
découvertes qui n’avaient pu être interprétées auparavant à
propos des variations de forme de denticules coniques sédimen-
tés au fond des mers, les conodontes, ont été identifiées comme
faisant partie d’un système. Ces animaux conodontes, dont le
squelette dermique minéralisé n’était constitué que de denticu-
les de l’oropharynx, ont permis d’envisager l’odontode comme
modèle. En invoquant la logique et les propriétés histologiques,
il a été possible de définir plus largement l’odontode et de
formuler une hypothèse phylogénique (phylogenic system
definition [31]
). Le squelette dermique externe se serait constitué

Origine de la dent: odontodes

Cette recherche utilise l'homologie de connaître l'origine de la dent dans le contexte de l'évolution. L'
 dents et des denticules dermiques externes ou de l'oropharynx sont des structures qui partagent une
 caractère morphohistogénique appelé odontodes.Ces diverses structures de l’exosquelette résultent des
interactions entre l’épithélium et l’ectomésenchyme. Celles-ci sont homologues mais ont un
développement propre et dès lors apparaissent comme divers modules du squelette dermique. Les
conodontes forment les plus anciens odontodes qui, il y a 520 millions d’années, sont les premiers
témoignages des craniates. Ces denticules de l’oropharynx se situent de ce fait à l’origine du squelette
minéralisé. Les groupes vertébrés suivants ont un exosquelette dermique beaucoup plus évolué. La
complexité vient de la diversité des éléments assemblés aux odontodes. Les dents, qui apparaissent il y a
environ 400 millions d’années, ont une pluralité luxuriante qui résulte de la capacité qu’a la lame
dentaire d’établir des séries de lignées spécifiques. Ce processus caractéristique de la dent véritable est
issu du mécanisme de remplacement des denticules de l’oropharynx.

Chercher l’origine de la dent, c’est une façon d’apprendre
comment construire une dent en observant la nature. Trouver
sa première manifestation et éclaircir les causes de ce début,
c’est de plus reconnaître la succession des étapes qui ont formé
nos ancêtres à travers un legs génétique qui, dans le cas d’un
nouvel organe, peut être appelé une mutation fondatrice. Ce
qui représente un intérêt nouveau à une époque où la médecine
s’engage à remplacer certains organes et intègre les tissus
dentaires aux programmes de recherche qui serviront la méde-
cine de demain [1, 2]
.
L’histoire de la dent débute avec des animaux dotés d’une
organisation de « poisson » et pourvus d’un squelette externe
minéralisé. Les plus archaïques sont dépourvus de mâchoires et
de dents, mais ils peuvent être reconnus par un squelette fait
d’épaisses écailles ou par des denticules qui se sont fossilisés (les conodontes). Ces denticules sont comparables aux écailles
placoïdes que possèdent de nos jours certains poissons au
squelette interne cartilagineux.
Dents, conodontes et écailles placoïdes sont des organes dits
« homologues » ; c’est-à-dire que leurs caractères constitutifs ont
la même origine bien que la forme et la fonction soient
différentes. D’où « l’idée que les dents sont des organes indé-
pendants qui peuvent se former ailleurs que dans nos mâchoires
et qu’elles dérivent de la couverture squelettique, faite de
plaques juxtaposées, qui recouvrait le corps de nos lointains
ancêtres » [3]
.
L’objectif de cet article est donc d’explorer les potentialités
offertes par le matériel de recherche que constituent les struc-
tures minéralisées externes des premiers vertébrés, qui ont en
effet de nombreux points communs avec la dent, à l’aide des
homologies afin de faire ressortir le sens des nouveautés
successives qui concernent notre compréhension de la genèse
de la dent actuelle. Il ne s’agit pas d’utiliser ces étapes pour
construire un arbre phylogénétique à l’aide de groupes hiérar-
chiques, mais d’examiner les structures biologiques. Reconnaître
le rôle du développement dans le contexte de l’évolution
devient alors un outil de recherche dont les résultats concernent
ce que l’on nomme l’odontogenèse évolutive.

■ Nos lointains ancêtres
Les restes des animaux disparus au cours des temps géologi-
ques sont découverts dans les roches des terrains sédimentaires.
Il s’agit de tissus minéralisés partiellement préservés de la
destruction comme les coquilles ou carapaces pour les inverté-
brés, de squelettes et de dents pour les vertébrés. Les plus
anciens intéressent la période des premières phases de diversifi-
cation des vertébrés, qui va de -550 à -230 millions d’années
(Ma), que l’on nomme « ère primaire ».

Squelette dermique des vertébrés
sans mâchoires
Si la plupart des premiers vertébrés possédaient déjà, à cette
époque, un squelette interne cartilagineux, celui-ci n’était pas
calcifié car il ne nous est pas parvenu. Seule la couverture
squelettique externe minéralisée, qui recouvrait alors certains
poissons, est connue à travers des fragments dont les plus
anciens ont environ -510 Ma. Ces témoins sont très divers, on
les regroupe pour cela sous le nom d’« ostracordermes » (grec :
ostrakon, coquille ; derma, peau). Le simple examen de surface au
microscope permet de reconnaître chez les plus primitifs une
organisation faite de tubercules (éminences) et d’un système
d’orifices (Fig. 1). La Figure 2 montre que le plus souvent, cet
exosquelette est constitué de l’accumulation d’organes appelés
odontodes, de canaux et d’orifices [4]
.
Certains ostracodermes, les hétéro-ostracés, possèdent à
l’avant de la bouche des denticules (série de petites saillies très
dures en forme de dents pointues) orientés vers l’avant qui
devaient faciliter la filtration mais aussi, d’après leur disposition,
empêcher l’animal d’agripper quoi que ce soit [5]
. On observe
chez les thélodontes, à -425 Ma, des denticules dans l’oropha-
rynx qui ont pour fonction d’améliorer le courant de l’eau [6]
.
Nous verrons qu’à ce stade (cf. infra), les denticules dermiques
externes et les denticules de l’oropharynx sont sous le contrôle
de développements distincts et que les denticules de l’oropha-
rynx appartiennent pleinement aux familles dentaires [7]
.
L’acquisition de cette innovation liée au perfectionnement
des capacités pour faire circuler l’eau à l’intérieur de la bouche
a eu des conséquences considérables pour les vertébrés :
dorénavant, les gènes dentaires de spécialisation cellulaire, les
gènes de répartition spatiale et les gènes de différenciation
morphologique, tels que Sperber [8]
les a présentés, contrôlent
en cascade la formation et la constitution d’un véritable
système dentaire dont la fonction est de faciliter l’absorption
d’oxygène (Fig. 3).

Conodontes
Ces vertébrés n’ont tout d’abord été connus que par un
squelette dermique buccal minéralisé composé de l’assemblage
de petits cônes dont la hauteur varie de 0,05à1mm (d’où leur
nom et celui de l’animal). Nous ne savons que ces cônes,
répertoriés depuis 1856, sont faits de dentine, de tissus voisins
de l’émail, d’os et de cartilage, sans toutefois rassembler
nécessairement l’ensemble de ces éléments, que depuis 1992 [9-
11]
. Leur première fonction concernait la mécanique des fluides
chez des poissons dépourvus de mâchoires. Une fois organisés,
ils sont devenus les éléments d’un système manducateur
(Fig. 4) ; ceci grâce à la diversification évolutive de ces cônes qui
a probablement débuté il y a plus de 520 Ma pour se poursuivre
jusqu’à –200 Ma. Le stade de prédateur a été atteint lorsque les
denticules, assemblés en éléments de mors articulés, ont fourni
des tenailles [12]
. Les conodontes seraient devenus par ce moyen
de féroces prédateurs [13]

Naissance des dents chez les vertébrés à
mâchoires
Les premiers poissons pourvus de mâchoires sont des placo-
dermes. La grande variété des espèces de cette classe de verté-
brés a permis d’examiner comment se sont mises en place les
mâchoires et les dents au cours des temps [14]
. Le corps des
placodermes était protégé par des plaques osseuses pourvues de
denticules. D’autres denticules répartis en rangées étaient
présents sur une lame postbranchiale du squelette viscéral. Les
denticules ayant dans l’oropharynx la fonction de canaliser
l’eau, on a supposé que la première fonction de la mâchoire
aurait pu être de participer également à cette fonction en
augmentant l’efficacité à tirer de l’oxygène de l’eau. En effet, la
fermeture de la bouche lors de l’élévation de la mandibule crée
une plus forte pression interne, ce qui favorise l’expulsion de
l’eau par les fentes branchiales [15]
. L’origine des mâchoires
serait donc liée à l’action des denticules en bouche.
Il faut attendre les espèces tardives pour que les mâchoires
des placodermes soient pourvues de dents. Il s’agit alors
d’organes hautement différenciés puisque leur mode de rempla-
cement sert à l’ajustement de la mécanique des mâchoires. Le
germe, qui se trouve sous la dent à remplacer, se forme au
niveau d’une lame dentaire [16]
.
Plus tardivement, d’autres classes voisines de poissons ont
développé de véritables dents, notamment les chondrichthyens
(Fig. 5), qui partagent avec leurs cousins les placodermes un très
grand nombre de gènes. De ce fait, il n’est donc pas étonnant
que, subissant des contraintes comparables, ils aient acquis des
organes semblables à partir d’un même modèle. Notons que les
premiers poissons à se doter de mâchoires, comme les placoder-
mes, sont aussi ceux qui ont eu les premiers un cou mobile
pourvu d’un système musculaire qui relie la tête aux épaules.
Cet échafaudage s’est trouvé impliqué dans le mécanisme
d’ouverture de la mandibule. Ces poissons possédaient égale-
ment une lame postbranchiale couverte de rangées ordonnées
de denticules dermiques externes par leur genèse à partir d’une
lame dentaire (Fig. 6). Cette évolution du processus embryolo-
gique détermine l’origine de la dent, la lame ayant la fonction d’une véritable filière. L’organisation du développement d’un
système dentaire grâce à une lame dentaire semble donc
cooptée de celle des denticules de l’oropharynx [7, 17, 18]
.
Structure et processus évolutif
La notion de caractère homologue se trouve au centre de la
recherche concernant le processus évolutif des organes. Les
résultats que nous présentons, dans la deuxième partie de cet
exposé, concernent les trois principaux critères de l’homologie
qui sont indépendants de toute classification phylogénique.
• La position. La détermination de la probable homologie peut
se faire par la disposition relative des structures. On a
reconnu de cette façon un certain nombre d’homologies
concernant les os qui composent le crâne.
• La structure. Des organes similaires peuvent être homologues
mais de position différente s’ils partagent de nombreuses
caractéristiques de composition.
• La transition. Des structures différentes, dans des positions
également différentes, peuvent être homologues s’il est
possible de reconnaître les formes de transition. Ce sont ces
formes de transition qui sont homologues par des critères de
position et/ou de structure. Celles-ci peuvent être reconnues
dans les stades de l’ontogenèse ou de la taxonomie
intermédiaire.
C’est de cette façon qu’a été établie l’homologie entre les
osselets de l’oreille des mammifères et les os de l’articulation
primitive de la mâchoire des reptiles.

“ À retenir
Le mot homologue est utilisé dans de nombreuses
disciplines scientifiques. En biologie, la notion
d’homologie n’a cessé d’évoluer, cependant le concept
développé en anatomie est celui qui imprègne l’idée
d’évolution et de descendance. C’est en effet l’un des
fondements de la systématique phylogénétique. Son essor
en biologie du développement est important car la
machinerie moléculaire qui dirige le développement est
remarquablement conservée dans les différents phylums.
Le principe consiste à comparer entre les organismes,
ayant évolué différemment, le mode d’action des gènes
lors du développement (évo-dévo en abrégé).

■ Odontogenèse évolutive
Pour comprendre l’origine de la dent, il faut avoir en
mémoire les différents niveaux de structuration du système
dentaire qui correspondent à une échelle de stades évolutifs. La
dent, comme toutes les structures biologiques, possède une
micro- et macrostructure qui résulte à la fois des demandes
fonctionnelles qui se sont succédé au cours de la diversification
phylogénique, et aussi de l’évolution du processus embryologi-
que d’espèce en espèce. Il est donc nécessaire d’examiner le
développement de la dent dans son contexte évolutif. Les
caractères concernés constituent l’objet de l’odontologie
évolutive [19]
.
Morphogenèse de la dent
Les cellules s’ordonnent, au cours du développement, en vue
d’une action coordonnée et les mêmes organes se forment à
partir des mêmes feuillets. De cette façon, les dents se font à
partir de l’interaction entre les cellules ectodermiques de
l’épithélium oral et les cellules mésenchymateuses du derme
sous-jacent modifiées par l’arrivée de cellules ectodermiques
détachées des crêtes neurales.
Les dents débutent leur formation au niveau des arcades
dentaires 40 jours après le début de la phase embryonnaire alors
que la tête prend forme (Fig. 7). L’épithélium s’épaissit, donne
une ébauche ectoblastique et l’activité génique des cellules émet
des signaux à l’ectomésenchyme sous-jacent. Alors que l’épithé-
lium forme une lame qui s’enfonce, l’ectomésenchyme émet ses
propres signaux et se condense autour de la protubérance qui
prend la forme d’un bourgeon. À la 9e
semaine, le bourgeon
entoure la masse en croissance des cellules ectomésenchyma-
teuses de façon à produire une cupule. Un module directeur
organise alors les signaux pour toutes les cellules. Cette struc-
ture transitoire fournit des cellules au réticulum qui sépare
l’épithélium adamantin interne de l’épithélium adamantin
externe. L’épithélium adamantin externe prolonge la lame dentaire ; c’est au point d’union que se développera le germe de
la dent de remplacement. La croissance se poursuit pour former
l’organe de l’émail à la 14e
semaine. Durant ce stade de la
cloche, les cuspides se constituent par plissement de l’épithé-
lium adamantin interne et croissance différentielle.
Chaque germe est, durant son développement, contenu à
l’intérieur d’un follicule fibreux d’origine mésenchymateuse. Ces
sacs sont unis par des bandes fibreuses tout au long des
mâchoires, suggérant que la gaine fibreuse sert à maintenir
l’espacement correct des dents. Le sac participe à la formation

“ À retenir
Il existe, en odontologie, un mode de connaissance
analogique couvert par une odontologie fonctionnelle qui
s’efforce de résoudre ce qui concerne l’identité
fonctionnelle et offre ainsi quelque ressemblance avec les
sciences physiques et chimiques qui présentent des
méthodes d’interprétation analogique de découverte, et
offre une intelligibilité en vertu de la conception
cartésienne de la connaissance qui s’applique à la
« maintenance » selon le terme anglo-saxon. Le système
dentaire est considéré analogiquement comme une
machine pour être objet de science.
L’autre domaine traite des causes évolutives, c’est
l’odontologie évolutive qui recherche les programmes
génétiques et leurs modifications qui peuvent construire
une nouvelle forme corporelle au cours de l’histoire. Sa
méthode essentielle est l’observation avec recherche
d’homologies jointe à l’expérimentation quand elle est
possible avec présupposition ontologique relative à la
nature de ce qui entre en activité dans le système dentaire.

du desmodonte qui maintient la dent à l’os alvéolaire. De cette
façon,6à12 mois après la naissance, la première dent fait
éruption dans la bouche.
Induction
L’embryon se différencie en une mosaïque de champs mor-
phogénétiques. À l’intérieur de ce gradient principal se dévelop-
pent des gradients secondaires. Ainsi, au gradient qui donne des
vertèbres s’ajoute une variation entre les vertèbres successives.
Une telle série est dite « méristique » (grec : meristos, partagé). La
denture est également une série méristique dans laquelle chaque
dent est construite sur un plan commun : couronne, chambre
pulpaire, racine. À l’intérieur de ce champ morphologique
continu, il y a des champs de type : incisive, canine, molaire.
Nous avons vu que l’induction régionale de l’ectomésen-
chyme a une origine qui remonte au moins à -510 Ma et qu’elle
résulte de la migration de cellules des crêtes neurales. Puis cette
induction avait un potentiel squelettogénique et odontogénique
du fait de la divergence des lignées qui conduit d’une part aux
denticules dermiques externes et d’autre part aux denticules de
l’oropharynx.
On reconnaît aux denticules de l’oropharynx les capacités
d’initiation sérielle et de remplacement successif selon un mode
contrôlé à partir de la lame dentaire.
L’établissement d’une morphogenèse de ce type chez les
poissons fossiles a été déduit de ce qui est observé chez le
requin actuel. La vitesse de remplacement, c’est-à-dire les
générations dentaires successives, fait partie du processus
général de la croissance du requin. Ce processus préétabli est
spécifique et indépendant des besoins, si bien qu’une perte
dentaire accidentelle ne précipite pas le remplacement. Moya
Smith et Brian Hall ont proposé, en 1993 [20]
, un schéma
comparé de la disposition relative des générations de denticules
dermiques externes et de denticules de l’oropharynx à partir de
ces observations (Fig. 6). Le mécanisme de régulation molécu-
laire qui opère chez le requin et contrôle la forme et la dimen-
sion des éléments régénérés aboutit chez l’individu à un
processus évolutif selon lequel les dents deviennent plus
fonctionnelles à la suite de plusieurs remplacements. L’ontogé-
nie programme donc une compétence dentaire fonctionnelle
qui s’établit progressivement pour aboutir, à travers un enchaî-
nement que nous nommons filière dentaire, à une hétérodontie
de la denture. Le module directeur que nous avons fait figurer
au stade de la cupule (Fig. 7) possède donc cette capacité
autonome de régulation.
Odontode
La structure de base du denticule a été nommée l’odontode.
Il s’agit d’une unité morphohistogénique commune aux dents,
denticules dermiques externes et de l’oropharynx et par consé-
quent propre au squelette dermique [7]
.
En 1967, Orvig [21]
a défini l’odontode comme l’organe
constitué de tissu dentinaire recouvert, dans la plupart des cas,
de substance énaméloïde et qui se développe à partir d’une
papille couverte de cellules épithéliales. Moya Smith et Brian
Hall, en 1990, proposent un modèle de l’odontode à partir de
données embryologiques concernant l’os dermique et les
dents [22]
; cette double capacité, ostéogénique et odontogéni-
que, venant de l’action des cellules des crêtes neurales dans
l’organisation composée par les interactions entre l’épithélium
et le mésenchyme chez les vertébrés.
Ainsi, la structure du squelette dermique faite de tissu
dentinaire, d’une couverture hyperminéralisée d’émail ou
d’énaméloïde, et d’une assise osseuse (cellulaire ou acellulaire)
qui sert de tissu d’attache, constitue l’odontode pleinement
réalisé qui se présente aussi sous des formes moins abouties [4,
23]
(Fig. 6).
Les odontodes peuvent donc :
• être pourvus d’une base osseuse fixée à de l’os endochondral ;
• être indépendants ;
• ou être fixés à de l’os dermique.
Moya Smith suppose que ces différentes formes sont le
résultat de modifications évolutives de la durée et de l’impor-
tance relative du développement de l’émail et de la dentine [22]
.
Ainsi s’explique, à travers l’unité fondamentale de l’odontode,
la complexité du squelette dermique des espèces fossiles et
actuelles. Ceci jusque dans les plus petits détails comme par
exemple le fait que certains rongeurs et primates ont de nos
jours la face linguale des incisives inférieures qui peut être
dépourvue d’émail afin de répondre à une spécialisation
alimentaire [24]
.
Module du squelette dermique
L’odontode est un composant du squelette dermique présent
dans l’armure de plaques osseuses, les écailles, les nageoires
charnues de certains poissons, les conodontes et les dents.
Toutes ces structures ont pour origine les interactions épithélio-
mésenchymateuses qui produisent de l’os, de la dentine, de
l’émail, de l’énaméloïde et d’autres tissus matriciels du squelette.
Les diverses combinaisons dites « homologues » résultent des
possibilités de varier le programme de développement à l’origine
des tissus minéralisés des vertébrés [22]
. Ainsi, certains os
dermiques (frontal, pariétal, clavicule) qui, chez les poissons,
sont pourvus de dentine et d’émail/énaméloïde, ont perdu ces
éléments chez les mammifères. Cette réduction des éléments est
un phénomène général que l’on observe dans les lignées
évolutives mais cette dérive s’est effectuée de manière indépen-
dante et inconstante. La perte d’une partie de la carapace
osseuse recouvrant le corps des ostracodermes correspond, pour
la plupart des vertébrés, à la restriction de la double capacité
squelettique et odontogénique à la seule région céphalique.
La condition actuelle qui pourrait le mieux représenter la
condition ancestrale initiée par l’odontode est celle du squelette
des polyptérides (poissons osseux actinoptérygiens des eaux
douces d’Afrique), au niveau des rayons dorsaux des pinnu-
lés [21, 25]
. On observe alors des formations d’odontocomple-
xes [21]
, composés d’unités superposées d’odontodes et de
structures en couches (Fig. 8). Ces odontocomplexes sont
également présents chez le coelacanthe (sarcoptérygien) et les
Lépisostées (actinoptérygiens). L’évolution de ces odontocom-
plexes a produit une diversification qui permet d’établir un
cladogramme (Fig. 9).
Une autre façon d’être de l’odontode est de se présenter sous
une forme isolée. C’est le cas le plus souvent chez les
ostéichthyens, notamment chez les poissons-chats à armure
(siluriformes) comme les Xiphioïdes et des Denticipitides.
Ceux-ci possèdent des structures aux formes ancestrales ou très
modifiées, ce qui permet d’établir un cladogramme général
(Fig. 10). En effet, l’examen de la protection osseuse dermique
à tubercules d’Anatolepis, qui est apparue approximativement
en même temps que les plus anciens conodontes, montre que
les plaques de type hétérostracé étaient déjà très spécialisées
bien qu’elles concernent des poissons qui sont encore dépour-
vus de mâchoires [26]
.
Le denticep, un poisson osseux actuel (téléostéen), qui vit
dans les rivières côtières du Nigeria et du Cameroun, possède
des denticules externes et également un oropharynx pourvu
d’odontodes longues et pointues. Les denticules externes sont
isolés ou groupés en rangées. La dentine a une pointe couverte
d’énaméloïde, une cavité pulpaire et un ligament qui la rattache
à un support osseux circulaire. La dentine primaire déposée lors
de la formation du denticule est couverte de dentine circum-
pulpaire (Fig. 11). Les odontodes de l’oropharynx du denticep
présentent la même organisation mais le remodelage de l’os est
si actif que celui-ci est truffé de pédicelles partiellement
résorbés, une condition que l’on trouve dans les formes
ancestrales [25]
.
Histologie et mode de développement
Les odontodes sont des structures dont l’histogenèse a permis
à Moya Smith et Michael Coates de montrer comment le
changement de mode de sécrétion des cellules issues de l’épi-
thélium et du mésenchyme peut produire différents tissus par
simples modifications évolutives de la durée et du taux relatif premiers conodontes a pu précéder l’énaméloïde des autres
premiers poissons. La différence vient de ce que l’émail est
entièrement d’origine épithéliale alors que l’énaméloïde résulte
de l’activité combinée de l’épithélium et du mésenchyme. Ces
modes de formation sont déduits de l’examen des lignes
d’apposition et de la disposition des cristaux qui forment les
protoprismes et les prismes (Fig. 12). L’émail est sécrété à
l’interface mésenchyme–épithélium, avec un départ sur la lame
basale et une croissance centrifuge. Alors les cellules épithéliales
n’ont plus de contact avec le mésenchyme de la papille dentaire
car la dentine est déjà formée, les odontoblastes étant différen-
ciés avant les améloblastes. Le produit de sécrétion des amélo-
blastes se dépose sur une dentine déjà minéralisée et s’éloigne
de la jonction émail-dentine. Les couches successives de
sécrétion d’émail accroissent ainsi l’épaisseur de l’émail et aussi
la hauteur de la couronne. Moya Smith a montré que la
particularité de l’énaméline, protéine de l’émail, était de déposer
les cristaux alors que l’amélogénine contrôle leur croissance et
leur disposition [27]
.
L’énaméloïde, au contraire de l’émail, peut être sécrété à la
fois par les odontoblastes (cellules du mésenchyme) et les améloblastes (cellules épithéliales) dans l’espace à la jonction du
mésenchyme et de l’épithélium. Les améloblastes produisent
sous et à travers la lame basale et leur produit se mélange avec
celui des odontoblastes. La croissance de l’énaméloïde se fait
alors dans deux directions opposées et la minéralisation ne se
produit que lorsque toute l’épaisseur voulue a été déposée. La
prédentine débute sa formation en même temps que la minéra-
lisation de l’énaméloïde et de ce fait, il se produit un mélange
qui explique que l’énaméloïde contient des tubules de
l’odontoblaste.
Ainsi, les améloblastes et les odontoblastes sont compagnons
les uns des autres mais ne fusionnent pas, seuls les produits
élaborés (émail et dentine) peuvent se mêler ou rester côte à
côte. Il existe de même une flexibilité du mésenchyme activé
par les cellules des crêtes neurales lorsqu’il se condense sous
forme de nodule. Ce dernier peut être préodontogénique,
préostéogénique ou préchondrogénique. L’indépendance de ces
populations cellulaires dans la manière de se combiner permet
la formation des denticules et des dents, avec de l’os basal ou
du cartilage. L’association localisée des tissus dermiques, de l’os
dermique et (ou) du cartilage viscéral induit des attaches
différentes qui peuvent être constituées de fibres, de tissu
connectif dense, d’ankylose à os périchondral ou dermique.
Sans os dermique (chez les chondrichthyens), la proximité des
germes dentaires au cours du développement permet la fusion
de l’os basal des différents germes en un os commun [7]
. Une
divergence à partir de modes différents de développement des
cellules mésenchymateuses induites par les cellules des crêtes
neurales est à l’origine :
• des denticules dermiques, sans chondrogenèse et avec ou sans
os dermique ;
• ou des denticules de l’oropharynx, avec assise cartilagineuse
seule ou avec l’addition d’os dermique.
La structure de l’odontode, répétée comme un motif plus ou
moins développé et pouvant être modifié, a été à l’origine de
l’armure osseuse qui protégeait les anciens poissons appelés
ostracodermes et placodermes.
Au contraire de ce qui se produit pour les denticules dermi-
ques externes, les denticules de l’oropharynx se présentent sous
forme de série méristique avec un remplacement des denticules
contrôlé par la lame denticulaire ; ce fait est le caractère qui
différencie la dentition (action de formation et d’éruption des
dents, ce que nous nommons le système dentaire). La faculté de
se répliquer en un même lieu précis où l’élément se trouve
intégré à une mécanique (de l’eau ou des aliments) permet un ajustement (par exemple dans la complexité des détails mor-
phologiques) grâce à la possibilité de transmettre des messages
aux générations futures.
Cette suite de constatations conduit à donner la définition
suivante : l’odontode est une structure issue de la migration de
cellules des crêtes neurales dont le développement peut être,
d’une part à l’origine des denticules dermiques et d’autre part,
au cas où s’installe une lame dentaire, à l’origine des denticules
de l’oropharynx ou de dents véritables.
■ Conclusion
Ainsi, l’étude de l’origine de la dent montre comment il est
possible de jeter un autre regard sur la construction du squelette
et des dents lors des premières étapes des vertébrés. On
connaissait les similitudes de développement embryologique et
de constitution des dents et des écailles placoïdes des poissons
cartilagineux actuels. Du fait que ces derniers étaient admis
comme « primitifs » comparés aux poissons osseux, on avait
considéré les denticules dermiques du squelette externe des
premiers poissons comme étant d’une façon ou d’une autre à
l’origine de la dent. Cette référence paléontologique avait servi
à définir la dent comme une phanère dermoépidermique de la
muqueuse apparue indépendamment des mâchoires [28]
. Cepen-
dant, les squelettes dermiques externes de protection les plus
anciens que l’on connaisse se présentent sous des formes qui
paraissent trop spécialisées pour avoir pu être à l’origine d’un
nouvel organe comme la dent.
Récemment, un scénario proposé par Gans et Northcutt [29]
concernant la condition première des vertébrés (alors sous
forme de simples crâniates) a modifié le cours des recherches sur
l’origine de la dent en supposant que l’acquis évolutif décisif
dans la conquête du milieu aquatique avait été tout d’abord
l’amélioration des échanges respiratoires [30]
. Si bien que les
découvertes qui n’avaient pu être interprétées auparavant à
propos des variations de forme de denticules coniques sédimen-
tés au fond des mers, les conodontes, ont été identifiées comme
faisant partie d’un système. Ces animaux conodontes, dont le
squelette dermique minéralisé n’était constitué que de denticu-
les de l’oropharynx, ont permis d’envisager l’odontode comme
modèle. En invoquant la logique et les propriétés histologiques,
il a été possible de définir plus largement l’odontode et de
formuler une hypothèse phylogénique (phylogenic system
definition [31]
). Le squelette dermique externe se serait constitué

Le système lymphatique

Le système lymphatique est impliqué dans les deux le sang et la réponse immunitaire, il est un réseau de vaisseaux lymphatiques qui relient les ganglions lymphatiques.

Au sein du tissu lymphoïde, on distingue les organes lymphoïde centraux, thymus et la moelle osseuse,qui sont le siége de la différenciation des lymphocytes T et B ,et les organes lymphoïdes périphériques ou secondaires :les ganglions lymphatiques , la rate et les formations lymphoïdes associées aux muqueuses.

 

Les ganglions lymphatiques sont des formations réniformes, situées sur le trajet des vaisseaux lymphatiques disséminées dans tout l’organisme, avec une partie convexe recevant les lymphatiques afférent et un hile d’où émerge le canal lymphatique efférent et par lequel entrent et sortent les vaisseaux sanguins. Ils jouent un rôle dans l’épuration de la lymphe, le stockage des LB et T provenant des organes lymphoïdes centraux et dans la production des lymphocytes et d’Ac.

La connaissance des lymphatiques est essentielle aussi bien pour les infections que pour la recherche de la diffusion de processus néoplasique.

Les principaux ganglions lymphatiques se trouvent dans la région de la tête et du cou (la région cervico-faciale 400/700), ce drainage est complexe, mais schématiquement : on peut décrire :

Le cercle ganglionnaire péri cervical (système horizontale) : le territoire principal de drainage est celui de l’ensemble des téguments et de la cavité buccale.

Le système ganglionnaire proprement cervical (système verticale) : Le territoire qu’ils drainent se situe aussi bien dans les cavités du massif facial que dans le cou, avec son axe aérodigestif donnant attache au corps thyroïde. 





1/ Le cercle ganglionnaire Péri – Cervical :



1.1 Groupe occipital :

 

Regroupe 3types de ganglions :

1.1.1- Superficiels : 2 ganglions situé en arrière du muscle sterno-cléido-mastoïdien
1.1.2-Sous aponévrotique : un sur le muscle splénius

1.1.3-Sous musculaire : au nombre de 2 ou plus, situé sous le muscle splénius

1.2 Nœuds mastoïdiens (Rétro – auriculaires) :

Au nombre de2 ou plus, situé en regard de la mastoïde, en avant des insertions antérieures et supérieures du muscle sterno-cléido-mastoïdien
Sont petites, et parfois absents

1.3 Noeuds Parotidiens :

Regroupe 3 types de ganglions :
1.3.1- ganglions superficiels (amas pré auriculaire) : en avant et au dessus du tragus
1.3.2- ganglions intra- glandulaire : c’est un groupe profond, siège dans la glande parotide, au contact du n. facial et de la v. jugulaire externe
1.3.3- ganglions extra glandulaire : présente 2 groupes :

· Groupe supérieur : ou pré auriculaire

· Groupe inférieur : ou sous auriculaire (en relation avec les lymphocentres satellites de la v. jugulaire externe)

1.4 Noeuds Sub mandibulaires sous maxillaire)

Sont les plus importants, sous aponévrotique, intéressés dans de nombreux néoplasmes et se répartissent à la face interne sous la branche horizontale de la mandibule.

Leur augmentation de volume est parfois difficile à différencier de celle de la glande sub mandibulaire
1- noeuds pré glandulaires 3- noeuds rétro vasculaires
2- noeuds pré vasculaires 4- noeuds rétro glandulaires

1.5 Noeuds faciaux (ou géniens) :

Ce sont des ganglions de petit volume, inter culés dans le réseau lymphatique sur le trajet des vaisseaux faciaux, ils sont rares au niveau du sillon naso-labial ou dans la région buccinatrice et fréquents sur la face latérale de la mandibule

On distingue :

1.5.1 Les ganglions mandibulaires : en avant du masséter

1.5.2 Les ganglions buccinateurs : proche de la commissure labiale

1.5.3 Les ganglions naso-génien (ou sous orbitaire) : au niveau de sillon naso-génien

1.5.4 Le ganglion malaire : sous l’angle externe de l’oeil

1.6 Noeuds sub-mentaux (ou sus hyoïdien) :

Sont sous-cutanés ou sous faciaux, de nombre variable,et s’inscrivent dans le triangle antérieur délimité par les 2 ventres antérieurs des 2 muscles digastriques

· Remarque : on peut ajouter un dernier groupe de ganglions :

 

1.1.7 Petits Nodules Interrupteurs :

Situé sur le trajet des collecteurs de la face et dans la région sublinguale, intercalés sur les collecteurs centraux ou latéraux de la langue,et ils ont une importance secondaire.

2/ Le système proprement cervical :

Il est très anastomosé (c’est pourquoi on évite le terme de chaînes lymphatiques cervicales)

2.1 Les ganglions cervicaux juxta viscéraux (ou profonds):

 

 2.3.1- Groupe sublinguale (ou linguale) : Se situe entre les 2 muscles génio-glosses. 

2.3.2- Groupe rétro pharyngien :

Les ganglions latéraux siège en avant des masses latérales de l’atlas, au contact du bord latéral de la paroi du pharynx.

2.3.3- Les ganglions juxta viscéraux proprement dite :

· Le groupe pré pharyngé

· Le groupe pré thyroïdien : en avant du corps thyroïde

· Le groupe pré trachéal : en avant du trachée

 

2.2 Les ganglions cervicaux latéraux (profonds ou superficiels) :

Avec une importance majeure

2.2.1- ganglions cervicaux latéraux superficiels :

Regroupés dans la chaîne jugulaire externe qui cheminent le long de la veine jugulaire externe.

2.2.2- ganglions cervicaux latéraux profonds : présente 3 groupes :

a/ la chaîne jugulaire interne :

Elle comprend :

-Des ganglions externes par rapport à la veine jugulaires interne, et

-Des ganglions antérieurs.

Les ganglions antérieures n distingue le ganglions de Kuttner qui est compris entre le bord inférieur du muscle digastrique et le tronc veineux thyro-linguo-facial.

b/ la chaîne spinal : satellite de la branche externe du nerf spinal. 

c/ la chaîne cervicale transverse : satellite de l’artère cervicale transverse.

2.3 Les ganglions cervicaux superficiels :

Représente 2 groupes :

2.1.1- la chaîne jugulaire externe :
Comporte 1 à 3 ganglions, situées entre son émergence de la glande parotide et sa pénétration dans la lame superficielle du fascia cervical, permette le drainage de la lymphe parotidienne et les téguments latéraux du cou

2.1.2- la chaîne jugulaire antérieure :

Regroupe quelques petits ganglions, situés en dessous de l’aponévrose cervicale superficielle contre la vaine jugulaire antérieure,et permette le drainage des plans superficiels antérieurs du cou, et les collecteurs viscéraux du larynx et de la glande thyroïde.

 

3 Drainage de la cavité orale

On distingue :

3.1-Les lymphatique du vestibule orale :

· Pour la gouttière supérieur :

Ils se drainent vers les ganglions sub-mandibulaires

· Pour la gouttière inférieur :

Se drainent vers les ganglions parotidiens, infra auriculaire, sub-mandibulaire, éventuellement des 2 cotés.

3.2-Les lymphatiques du plancher oral et le versant lingual de la gencive inférieur :

Se drainent soit

- Aux ganglions sub-mandibulaire

Ou – Aux groupe antérieur de la chaîne jugulaire interne et au ganglion de Kuttner

3.3-Les collecteurs issus de la face orale de la gencive supérieur, du palais dur et voile du palais :

Répartissent en 3 groupes :

· Les plus antérieures : traversent le muscle buccinateur et suivant les vaisseaux faciaux vers les ganglions sub-mandibulaire antérieurs

· Les moyens : rejoignent les groupes latéraux profonds du cou

· La Poste: revenir à la pharyngée lymphatiques latéraux

Le système lymphatique

Le système lymphatique est impliqué dans les deux le sang et la réponse immunitaire, il est un réseau de vaisseaux lymphatiques qui relient les ganglions lymphatiques.

Au sein du tissu lymphoïde, on distingue les organes lymphoïde centraux, thymus et la moelle osseuse,qui sont le siége de la différenciation des lymphocytes T et B ,et les organes lymphoïdes périphériques ou secondaires :les ganglions lymphatiques , la rate et les formations lymphoïdes associées aux muqueuses.

 

Les ganglions lymphatiques sont des formations réniformes, situées sur le trajet des vaisseaux lymphatiques disséminées dans tout l’organisme, avec une partie convexe recevant les lymphatiques afférent et un hile d’où émerge le canal lymphatique efférent et par lequel entrent et sortent les vaisseaux sanguins. Ils jouent un rôle dans l’épuration de la lymphe, le stockage des LB et T provenant des organes lymphoïdes centraux et dans la production des lymphocytes et d’Ac.

La connaissance des lymphatiques est essentielle aussi bien pour les infections que pour la recherche de la diffusion de processus néoplasique.

Les principaux ganglions lymphatiques se trouvent dans la région de la tête et du cou (la région cervico-faciale 400/700), ce drainage est complexe, mais schématiquement : on peut décrire :

Le cercle ganglionnaire péri cervical (système horizontale) : le territoire principal de drainage est celui de l’ensemble des téguments et de la cavité buccale.

Le système ganglionnaire proprement cervical (système verticale) : Le territoire qu’ils drainent se situe aussi bien dans les cavités du massif facial que dans le cou, avec son axe aérodigestif donnant attache au corps thyroïde. 





1/ Le cercle ganglionnaire Péri – Cervical :



1.1 Groupe occipital :

 

Regroupe 3types de ganglions :

1.1.1- Superficiels : 2 ganglions situé en arrière du muscle sterno-cléido-mastoïdien
1.1.2-Sous aponévrotique : un sur le muscle splénius

1.1.3-Sous musculaire : au nombre de 2 ou plus, situé sous le muscle splénius

1.2 Nœuds mastoïdiens (Rétro – auriculaires) :

Au nombre de2 ou plus, situé en regard de la mastoïde, en avant des insertions antérieures et supérieures du muscle sterno-cléido-mastoïdien
Sont petites, et parfois absents

1.3 Noeuds Parotidiens :

Regroupe 3 types de ganglions :
1.3.1- ganglions superficiels (amas pré auriculaire) : en avant et au dessus du tragus
1.3.2- ganglions intra- glandulaire : c’est un groupe profond, siège dans la glande parotide, au contact du n. facial et de la v. jugulaire externe
1.3.3- ganglions extra glandulaire : présente 2 groupes :

· Groupe supérieur : ou pré auriculaire

· Groupe inférieur : ou sous auriculaire (en relation avec les lymphocentres satellites de la v. jugulaire externe)

1.4 Noeuds Sub mandibulaires sous maxillaire)

Sont les plus importants, sous aponévrotique, intéressés dans de nombreux néoplasmes et se répartissent à la face interne sous la branche horizontale de la mandibule.

Leur augmentation de volume est parfois difficile à différencier de celle de la glande sub mandibulaire
1- noeuds pré glandulaires 3- noeuds rétro vasculaires
2- noeuds pré vasculaires 4- noeuds rétro glandulaires

1.5 Noeuds faciaux (ou géniens) :

Ce sont des ganglions de petit volume, inter culés dans le réseau lymphatique sur le trajet des vaisseaux faciaux, ils sont rares au niveau du sillon naso-labial ou dans la région buccinatrice et fréquents sur la face latérale de la mandibule

On distingue :

1.5.1 Les ganglions mandibulaires : en avant du masséter

1.5.2 Les ganglions buccinateurs : proche de la commissure labiale

1.5.3 Les ganglions naso-génien (ou sous orbitaire) : au niveau de sillon naso-génien

1.5.4 Le ganglion malaire : sous l’angle externe de l’oeil

1.6 Noeuds sub-mentaux (ou sus hyoïdien) :

Sont sous-cutanés ou sous faciaux, de nombre variable,et s’inscrivent dans le triangle antérieur délimité par les 2 ventres antérieurs des 2 muscles digastriques

· Remarque : on peut ajouter un dernier groupe de ganglions :

 

1.1.7 Petits Nodules Interrupteurs :

Situé sur le trajet des collecteurs de la face et dans la région sublinguale, intercalés sur les collecteurs centraux ou latéraux de la langue,et ils ont une importance secondaire.

2/ Le système proprement cervical :

Il est très anastomosé (c’est pourquoi on évite le terme de chaînes lymphatiques cervicales)

2.1 Les ganglions cervicaux juxta viscéraux (ou profonds):

 

 2.3.1- Groupe sublinguale (ou linguale) : Se situe entre les 2 muscles génio-glosses. 

2.3.2- Groupe rétro pharyngien :

Les ganglions latéraux siège en avant des masses latérales de l’atlas, au contact du bord latéral de la paroi du pharynx.

2.3.3- Les ganglions juxta viscéraux proprement dite :

· Le groupe pré pharyngé

· Le groupe pré thyroïdien : en avant du corps thyroïde

· Le groupe pré trachéal : en avant du trachée

 

2.2 Les ganglions cervicaux latéraux (profonds ou superficiels) :

Avec une importance majeure

2.2.1- ganglions cervicaux latéraux superficiels :

Regroupés dans la chaîne jugulaire externe qui cheminent le long de la veine jugulaire externe.

2.2.2- ganglions cervicaux latéraux profonds : présente 3 groupes :

a/ la chaîne jugulaire interne :

Elle comprend :

-Des ganglions externes par rapport à la veine jugulaires interne, et

-Des ganglions antérieurs.

Les ganglions antérieures n distingue le ganglions de Kuttner qui est compris entre le bord inférieur du muscle digastrique et le tronc veineux thyro-linguo-facial.

b/ la chaîne spinal : satellite de la branche externe du nerf spinal. 

c/ la chaîne cervicale transverse : satellite de l’artère cervicale transverse.

2.3 Les ganglions cervicaux superficiels :

Représente 2 groupes :

2.1.1- la chaîne jugulaire externe :
Comporte 1 à 3 ganglions, situées entre son émergence de la glande parotide et sa pénétration dans la lame superficielle du fascia cervical, permette le drainage de la lymphe parotidienne et les téguments latéraux du cou

2.1.2- la chaîne jugulaire antérieure :

Regroupe quelques petits ganglions, situés en dessous de l’aponévrose cervicale superficielle contre la vaine jugulaire antérieure,et permette le drainage des plans superficiels antérieurs du cou, et les collecteurs viscéraux du larynx et de la glande thyroïde.

 

3 Drainage de la cavité orale

On distingue :

3.1-Les lymphatique du vestibule orale :

· Pour la gouttière supérieur :

Ils se drainent vers les ganglions sub-mandibulaires

· Pour la gouttière inférieur :

Se drainent vers les ganglions parotidiens, infra auriculaire, sub-mandibulaire, éventuellement des 2 cotés.

3.2-Les lymphatiques du plancher oral et le versant lingual de la gencive inférieur :

Se drainent soit

- Aux ganglions sub-mandibulaire

Ou – Aux groupe antérieur de la chaîne jugulaire interne et au ganglion de Kuttner

3.3-Les collecteurs issus de la face orale de la gencive supérieur, du palais dur et voile du palais :

Répartissent en 3 groupes :

· Les plus antérieures : traversent le muscle buccinateur et suivant les vaisseaux faciaux vers les ganglions sub-mandibulaire antérieurs

· Les moyens : rejoignent les groupes latéraux profonds du cou

· La Poste: revenir à la pharyngée lymphatiques latéraux

 
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